Réactivité pupillaire en réanimation : corrélation entre une analyse automatisée et une analyse clinique - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
L’analyse de la réactivité pupillaire est fondamentale dans l’évaluation des patients cérébrolésés. La disparition de ce réflexe du tronc cérébral est associée à des lésions cérébrales graves et à un mauvais pronostic. Cependant, cette donnée clinique reste subjective et délicate en raison des conditions d’examen et des facteurs physiopathologiques et médicamenteux interagissant avec la taille pupillaire et la qualité du réflexe. La vidéopupillométrie automatisée permet désormais une analyse précise et reproductible. Nous avons étudié la concordance de la réactivité pupillaire évaluée par pupillométrie et par l’examen clinique infirmier et médical.
Patients et méthodes |
L’étude a été réalisée dans un service de réanimation polyvalente à orientation neurologique après accord du CPP et consentement des patients ou de leur représentant. La réactivité pupillaire de tous les patients a été évaluée chaque jour à l’aide d’un pupillomètre Neurolight Algiscan (IDMed) par des étudiants hospitaliers. Les données ont été comparées à l’examen clinique réalisé à la même heure et dans les mêmes conditions par l’infirmière en charge du patient et par un médecin réanimateur unique. L’analyse statistique a consisté en une étude de la concordance à l’aide du test Kappa.
Résultats |
Trente-trois patients ont été évalués avec 324 mesures au total. L’âge moyen était 59±20ans, l’IGS2 moyen 47±18. Soixante-sept pour cent étaient neurolésés (7 traumatisés craniens, 7 hématomes intraparenchymateux spontanés, 4 hémorragies méningées anévrysmales et 3 encéphalopathies postanoxiques). Cinquante-quatre pour cent n’étaient pas sédatés et 52 % sevrés des catécholamines. Cinq pour cent des examens retrouvaient une aréactivité avec le pupillomètre contre 12 % pour les IDE et 16 % pour le médecin. Dans 52 cas, la réactivité pupillométrique était présente mais très faible (< 15 %). La corrélation était faible, au mieux Kappa 0,71 entre pupillométrie et infirmiers. Les discordances d’évaluation étaient associées à une réactivité pupillométrique<15 %, au phénotype « yeux marrons », aux patients neurolésés. Aucune discordance n’était retrouvée en cas d’aréactivité pupillométrique (Fig. 1).
Discussion |
Il existe des discordances d’évaluation du réflexe pupillaire selon la technique et les examinateurs. La pupillométrie automatisée semble plus sensible que l’analyse clinique médicale et paramédicale, mettant en évidence des faux négatifs. Compte tenu de l’importance de cette évaluation, notamment concernant la prise de décision chez ce type de patient, il pourrait être intéressant d’utiliser la pupillométrie automatisée afin de valider une aréactivité clinique en pratique courante. Cependant, le collectif de notre étude et la faible fréquence d’aréactivité dans notre population ne permettent pas d’analyser précisément les facteurs associés aux discordances.
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Vol 33 - N° S2
P. A164-A165 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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